La représentation du graffiti et du street art dans l’écosystème NFT

Lorsque que j’ai sollicité des potes artistes à participer à l’aventure 69BLOCK en proposant de faire des NFT, il y a une question qui revient souvent : comment représenter le graffiti et le street art en NFT?

La question est légitime et à le mérite d’être posée. En effet, je vas parler de mon expérience personnelle, lorsque j’ai démarré dans les NFTs, je me suis assez vite posé cette question. Comment représenter le graffiti dans les NFTs? Pour ma part, touchant à la 3D depuis plusieurs années, je suis rapidement parti dans cette direction en reproduisant certains graff réalisés sur toile en 3D. Cela a donné la collection META_OBS. Mais concernant la question principale, j’ai envie de dire qu’il n’y a pas de réponse toute faite. Il n’y a aucune règle en fait. Un graffiti est par essence sur mur. Retranscrire l’énergie de cette forme d’art est difficile numériquement parlant, mais il y a des pistes.

La photo

Il est clair que partir d’une simple photo d’un graff sur son mur, ne suffira pas. Sauf si une approche photo artistique se dégage du visuel (cadrage, lumière…). Une ambiance doit se refléter dans le cliché. Bref, faire de la street photo ou photo urbaine comme on dit. Evidemment tout est subjectif et difficile de fixer des règles. Mais il est clair que la photo de graff en général sort du lot lorsqu’elle raconte une histoire ou décrit une ambiance. Qu’elle délivre un message en interaction avec son environnement. Ci dessous, quelques photos NFTs mettant en scène du graffiti ou du street art (source : Opensea).

La numérisation d’œuvres existantes

On touche un point sensible mais pas fermé. Initialement, le NFT est associé à un fichier numérique. Il peut s’agir d’une oeuvre purement digitale, d’une video, d’un fichier audio, d’un code, d’une photo etc. Associer un certificat numérique à un objet physique est un non sens pour certains. Donc numériser une œuvre physique (une toile par exemple) afin d’en faire une representation sous la forme d’un NFT est tout à fait possible. Cependant, c’est à l’artiste de définir le statut de ce NFT : est il créé en pièce unique ou en plusieurs exemplaires? L’oeuvre physique perd elle de la valeur par rapport à son pendant NFT ou vice versa? Doit elle être détruite, ou les deux peuvent ils être associés? Tout un tas de questions que l’artiste doit se poser lorsqu’il décide d’user de ce procédé. Pascal Boyart numérise ses oeuvres murales et en fait des NFTs par le biais d’animations.

La vidéo

Présenter ces oeuvres à travers la vidéo est une alternative intéressante. Que ce soit sous la forme d’animation ou de montage classique, donne la possibilité d’apporter une approche visuelle et narrative interessante. Après quelques recherches, les NFT vidéo.

La création numérique

Là c’est le champs de tous les possibles. De nombreux artistes urbains créent déjà à l’aide d’outils numériques. Que ce soit sur ordinateur, tablette voire mobile, la création est partout et facilement accessible. Le dessin sur tablette apporte une touche digitale que l’on retrouve sur certaines œuvres sur mur. L’usage de la 3D apporte également des choses interessantes visuellement. Que ce soit animé ou statique, les possibilités sont nombreuses, à l’artiste de trouver l’angle qui correspond le mieux à sa vision artistique. Une fois encore, ce n’est pas à la portée de tous, mais les artistes à l’aise avec la création numérique, seront assez à l’aise pour passer de l’art de rue à l’art digital.

En exemple, quelques unes de mes œuvres. Elles ne représentent pas forcément l’exemple à suivre, mais illustrent ce qu’il est possible de faire.

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